dimanche 14 mars 2010

Il n'y a pas si longtemps...

Aujourd'hui ce doit être pour nous un sujet d'orgueil et d'encouragement que de pouvoir compter des maisons canadiennes à la tête de plusieurs branches importantes de notre commerce. Aux chefs de ces maisons vous devez, nous devons tous un tribut de reconnaissance nationale. Ils ont relevé le caractère de notre race aux yeux des étrangers et de nos compatriotes d'adoption, en même temps qu'ils seront un exemple et un sujet d'émulation à plusieurs des nôtres. Et si par harsard cet entretien parvient à nos suivants, apprenons-leurs qu'en l'an de grâce 1852, nous avions dans Québec, tenant le permier rang dans leurs branches respectives, les grandes maisons Langevin, Masson, Thibodeau & Cie, de Méthot, Chinic, Simard & Cie, de L. & C. Tétu, de Ls. Bilodeau, de J. & O. Crémazie, et d'autres dont on pourrait faire une mention honorable.

Étienne Parent 1852

vendredi 12 mars 2010

Le début de la fin pour la souveraineté alimentaire

Nos belles terres arables seraient vendues au plus offrant... Voir l'article de Radio-Canada ici.

Plusieurs pays avec une forte croissance démographique cherchent à acquérir des terres agricoles hors de leurs frontières, avec en toile de fond la crise alimentaire. Cette quête conduit notamment des entreprises chinoises à s'intéresser à des terres arables au Québec.

C'est ainsi que le producteur de porc Pierre Désoudry, à Saint-Valérien-de-Milton, s'est vu offrir de vendre ses terres. « Ils m'ont dit combien tu veux? Combien ça vaut là les porcheries, la maison, tout », raconte-t-il.

...

La Fédération de l'Union des producteurs agricoles (UPA) de Saint-Hyacinthe s'inquiète de cette tendance. « Si ce phénomène arrive, c'est clair que c'est la catastrophe pour l'agriculture, parce qu'ils vont prendre le contrôle de l'agriculture du Québec », estime Réjean Bessette.

Les agriculteurs demandent l'aide du gouvernement pour éviter que le phénomène ne prenne de l'ampleur. « Depuis 39 ans que je suis en agriculture, c'est la première fois que je vois autant de détresse de la part des agriculteurs », note le représentant de l'UPA


Nos campagnes se vident, l'étalement urbain s'intensifie, nos vieilles granges tombent en ruine. Le métier d'agriculteur est sous valorisé, sous payé et très difficile. Les employés qualifiés et motivés (ou tout simplement travaillants) sont introuvables et on doit les faire venir du Mexique ou autre pays d'Amérique latine. (Ce sont d'ailleurs des gens exceptionnel et je leur lève mon chapeau).

La nourriture est un besoin essentiel. On veut quoi comme pays, comme société, comme culture, comme alimentation?

mardi 9 mars 2010

Pladoyer pour notre culture publique commune

PLAIDOYER

Ce plaidoyer se fonde sur une position fondamentale : la société québécoise telle que nous la connaissons mérite de durer en tant que bien commun. Nous parlons donc d’un acquis qui existe dans l’espace et le temps. Il ne s’agit nullement d’une utopie que nous souhaiterions inventer ou construire, mais d’une civilisation qui existe, la nôtre. Nous jouissons de bonnes institutions et d’une culture publique commune trop souvent méprisées par nos élites, mais grâce auxquelles nous avons survécu et progressé jusqu’à aujourd’hui.

Quelle est cette culture qui nous a soutenus et nourris ? La réponse, pour nous évidente, est qu’il s’agit de la tradition culturelle gréco-latine et judéo-chrétienne telle qu’héritée de l’Europe et modulée par quatre cents ans d’expérience en Amérique du Nord, et en particulier au Québec. Cette tradition, nous devons continuer à la vivre, à la nourrir, à la protéger et finalement à la transmettre aux nouveaux venus dans nos communautés : nos enfants et ceux qui choisissent librement de se joindre à nous, c’est-à-dire les immigrants.

« Au Québec, affirment les auteurs du Manifeste pour un Québec pluraliste, l'État élabore les normes collectives indépendamment des groupes religieux ou de conviction. Il exerce sa neutralité en s'abstenant de favoriser ou de gêner, directement ou indirectement, une religion ou une conception séculière de l'existence, dans les limites du bien commun. » En réalité, notre tradition occidentale, qui est à la fois religieuse et séculière, n’a pas été inventée par l’État : c’est au contraire cette tradition qui est le ressort principal de la notion de bien commun telle que nous la connaissons, c’est elle qui a informé l’État de la nature du bien commun, c’est elle qui a engendré les principes et les institutions à la source de nos droits et libertés, c’est elle qui inspire notre sens de la dignité et de la justice sociale, c’est aussi elle qui nous a apporté les valeurs de discipline et de travail à l’origine de notre prospérité. Tous ces biens, si précieux, nous pouvons les comparer aux fruits d’un arbre plein de vigueur. Que nous cessions un jour de préserver et de nourrir ses racines et il ne donnera plus de fruits. N’oublions pas que cet arbre est le produit d’au moins cinq mille ans d’efforts, de créativité, de souffrance, de sagesse accumulée et de courage. Au fond, nos intellectuels et nos professeurs proposent de remplacer un arbre vivant par des conceptions abstraites nées de cerveaux aussi intempérants qu’imprudents.

Lorsque nous nous interrogeons sur nos valeurs, il faut répondre fermement que ce sont celles de la tradition gréco-latine et judéo-chrétienne telles que vécues chez nous depuis quatre cents ans et, ailleurs en Occident, depuis deux mille ans. Les auteurs de ce manifeste ont d’ailleurs tort de nier qu’il existe au Québec « une majorité silencieuse qui n'aurait jamais renié ses valeurs traditionnelles, représentant notre véritable identité ». Pour au moins une génération encore, ce sera le cas. Il n’est pas nécessaire, comme écrivent en se moquant nos auteurs, de pratiquer une sorte de « symbiose mystique » pour parvenir « à déceler le contenu véritable des valeurs de cette majorité ». Ces valeurs font partie de la culture publique commune qui alimente, parfois inconsciemment, les paroles et les gestes de la majorité de nos concitoyens. Autrement, nous n’aurions pu agir collectivement pour édifier et maintenir cette société distincte, certes, mais occidentale, puisqu’il n’y a point de société sans culture publique commune.

Ces valeurs, issues de la civilisation occidentale, ont contribué à l’érection d’une société suffisamment prospère, libre et accueillante pour recevoir les immigrants et partager avec eux les bienfaits de cette culture. À ces gens venus d’ailleurs, il incombe de connaître et d’accueillir cette riche tradition, non seulement pour eux, mais pour les immigrants qui viendront dans l’avenir, afin que ceux-ci bénéficient à leur tour des mêmes bienfaits.

Respecter nos lois et nos chartes ne suffit pas pour être pleinement intégré à notre communauté nationale. Il faut en outre avoir été initié à la tradition gréco-latine et judéo-chrétienne, que ce soit au sein de sa famille, à l’église ou à l’école. Ainsi peut-on devenir un membre actif et responsable de notre société. Ainsi est-on capable de tracer des limites lorsqu’il le faut, en refusant par exemple l’euthanasie, le voile intégral ou la polygamie. Ce vaste corpus occidental, une fois intériorisé, nous permet d’exercer une pensée critique, et l’on peut dire que la possibilité même de critiquer la tradition qui nous a formés est l’un de ses bienfaits les plus inestimables.

Il est vrai, comme l’écrivent les auteurs du manifeste, que nos « droits et libertés » sont davantage qu’un « ensemble désincarné de normes », que celles-ci soient énoncées dans une charte ou dans un autre catalogue mis en circulation par l’État. Mais où s’incarnent-ils, ces droits et ces libertés, sinon dans une tradition toujours vivante, tradition qui est, pour nous en Occident, plus transcendante que les agissements d’autorités temporelles faiseuses et défaiseuses de chartes ? En effet, on le sait, nos gouvernements ne se gênent pas pour modifier les chartes selon leur bon plaisir !

Nous tenons de cette tradition notre liberté de conscience et de religion, les droits inviolables des parents quant à l’éducation de leurs enfants, l’ensemble de nos libertés municipales et scolaires, ainsi que les franchises, droits et privilèges des villages, des villes, des régions, sans parler de l’institution même de la société civile : c’est au nom de cette tradition que nous condamnons sans appel le cours obligatoire d’éthique et de culture religieuse, un cours qui viole nos droits et libertés. Non seulement ne faut-il plus enseigner ce cours à l’école primaire et le rendre facultatif au secondaire, il faut plus généralement remettre l’école à la société civile et insister pour que le niveau secondaire offre des cours d’histoire et de littérature dans lesquels le canon occidental et l’expérience québécoise qui en est un surgeon seront mis en évidence. Toutes les écoles, laïques ou confessionnelles, doivent par conséquent prodiguer un enseignement tenant compte de la tradition occidentale, toutes doivent respecter un programme éducatif minimal incluant l’histoire et les littératures américaines et européennes.

Les Québécois sont « ouverts à la diversité » et ont su appliquer un « authentique vivre-ensemble » depuis longtemps. Il est scandaleux que des fonctionnaires et des universitaires au service de l’État veuillent leur faire la leçon, eux qui n’ont pas la décence de s’identifier haut et fort à une tradition dont ils auraient dû être les plus fermes défenseurs. Les véritables gardiens des valeurs québécoises ne se trouvent ni dans les universités, ni dans les ministères du gouvernement du Québec, mais dans la société civile, où des citoyens ordinaires, des pères et mères de familles, transmettent à leurs enfants, envers et contre tous, des coutumes, des valeurs, des principes qu’aucune charte ne saurait résumer sans trahir : cette tradition vivante, inscrite dans le cœur et dans la chair autant que dans l’esprit de milliers de gens simples et bons, restera, nous le craignons, toujours inaccessible à nos spécialistes de l’ingratitude laïque et obligatoire.

Jacques Brassard, Alma

Gary Caldwell, Sainte-Edwidge

Richard Décarie, Montréal

Patrick Dionne, Montréal

Jean Renaud, Québec

samedi 6 mars 2010

Ce bout de tissu...

Selon une certaine journaliste, le niqab, ne serait qu'un bout de tissu...

Dans le même ordre d'idée, pourrait-on affirmer que:
-la croix gammée n'est qu'un symbole géométrique;
-l'étoile de David n'est qu'un écusson
-l'excision des petites filles n'enlève qu'un petit bout de peau
-les affiches "interdit aux noirs" ne sont que des morceaux de papier avec des lettres dessus
-la politique "don't ask don't tell" de l'armée américaine n'est qu'une simple forme de politesse?

Je préfère ne pas connaître la réponse...

jeudi 4 mars 2010

Après ce sera quoi???

L'affaire du hidjab c'était à l'école Louis-Riel à Montréal il y a de cela un peu plus de 15 ans, en 1994. L'année de l'ADQ et des prépérations pré-référendaire...

À l'époque, l'histoire avait fait coulée beaucoup d'encre et la majorité, silencieuse, était derrière l'école et supportait l'interdiction du hidjab en classe. Depuis ce temps la société a beaucoup changée. L'immigration s'est intensifiée à un rythme très rapide dans le monde occidental, au Canada et particulièrement au Québec. Il y a eu la montée de l'islamiste au niveau mondial, le 11 septembre, la chute des talibans, l'invasion de l'Irak, le réchauffement climatique, la démocratisation d'internet et en 2010 les journalistes on une petite larme à l'oeil lorsq'une femme veut porter un costume de fantôme en public pour se rapprocher de dieu.

Est-ce qu'on doit parler d'évolution, de régression, de changements inévitables? Je ne sais pas... Je ne sais pas où l'on s'en va non plus mais il me semble, il me semble, que ce n'est pas dans la bonne direction...